« Il y a un an et demi environ. Ca fait 25 ans que je travaille dans le marketing et la communication et clairement, Marc Thielens – mon associé dans cet aventure « Fit For The Future » - et moi, on s’est rendu compte qu’avec les années, les métiers de la communication ont un peu perdu de leur plus-value sur le terrain de la stratégie.
De plus en plus, les entreprises ont tendance à utiliser ces métiers comme des utilities, et plus comme des outils stratégiques. Partant de là, de brain storming en réflexions et en longues discussions, nous avons élaboré un modèle qu’on a effectivement baptisé « Fit For The Future ». L’idée est la suivante : à l’heure actuelle, les entreprises sont confrontées à des défis auxquels la gestion opérationnelle classique a du mal à répondre. Avec ce modèle, qui intègre des dimensions fondamentales pour l’entreprise aujourd’hui – adaptabilité, innovation, collaboration, inspiration – les entreprises vont pouvoir se situer par rapport à leurs « stakeholders » : le personnel, le management, les actionnaires, les administrateurs, les fournisseurs, les clients et les communautés (syndicats, médias, etc.).
Exemple concret pour définir ce qu’on entend par « se situer » : le management de l’entreprise x estime que celle-ci est très innovante, c’est super, sauf que – par exemple – les clients ont au contraire le sentiment que l’entreprise x n’est pas du tout innovante. Problème, non ? »
« L’enjeu fondamental pour nous, c’était de crédibiliser notre démarche intellectuelle, notre modèle. Il nous a semblé que la meilleure façon de faire, c’était de recourir à une étude universitaire. Nous avons eu la chance que ce projet intéresse le professeur Thomas Froehlicher, Directeur Général de HEC Management School à l’université de Liège, et son équipe. Cette collaboration avait pour objectif de valider les hypothèses conceptuelles qu’on avait mises en place et, dans la foulée, déboucher sur la rédaction de 2 articles scientifiques qui sont proposés à la publication. Ces articles sont terminés, la validation scientifique en voie d’être terminée.
On entre maintenant dans la dernière phase, celle du test en entreprise. Autre point délicat, la définition des outils web. Sur ce point, nous avons bénéficié de l’aide, très précieuse elle aussi, du professeur Gino Verleyen (université de Gand) qui est un statisticien de très haut niveau. Il a mis à notre disposition une spinoff spécialisée dans le calcul statistique pointu. Très précieux ! »
« La rencontre avec l’ABE au moment où besoin de crédibiliser notre démarche par une étude scientifique sérieuse et indépendante. J’étais à priori déjà familiarisé avec les outils de la Région bruxelloise, depuis que j’avais fait une campagne il y a deux ans sur la recherche à Bruxelles. J’avais trouvé leur travail très pertinent, je n’ai donc eu aucun mal à franchir la porte de l’ABE à un moment où nous avions besoin de crédibiliser notre démarche par une étude scientifique sérieuse et indépendante. En fait, ils ont trouvé notre projet très intéressant et nous ont d’abord aidés à planter le décor. Puis, ils nous ont aidés à mettre en place un plan financier solide.
Et puis, détail qui compte : c’est l’ABE qui nous a indiqué qu’à partir du moment où le projet intégrait une recherche universitaire, on pouvait bénéficier d’un appui financier chez Innoviris. Et là, nouveau coup de pouce pour trouver qui pourrait assumer l’accompagnement scientifique. »
« Réussir la commercialisation de notre modèle auprès des entreprises. Pour le moment, on rentre dans la phase de test, ça va prendre encore un peu de temps. Mais, après, il va falloir y aller ! Ce ne sera sans doute pas facile…
En se lançant dans ce projet, on a vite remarqué ce que j’appelle des « postures de marché » : les entreprises ne sont pas forcément toujours prêtes à se remettre en question, or, on vient avec quelque chose de très novateur, quelque chose qui oblige à travailler de manière transversale dans l’entreprise. Mais voilà, beaucoup d’entreprises sont structurées en business units, il n’y a pas toujours de passerelles entre elles. Ce qui nous pose un problème concret de ciblage: quel type de manager va commander une étude transversale que, par ailleurs, il trouvera très stimulante intellectuellement ? On voit aussi qu’on dérange dans le monde de la consultance, qui a manifestement ses habitudes. »
Interview : Adrien Mintiens
En bref
Nom : Philippe Davister
Fonction : Administrateur gérant
Date de naissance : 1964
Diplômes principaux : pas de formation supérieure particulière mais 25 années d’expérience dans le marketing et la « COM »
Secteur d’activité : TIC, consultance
Nombre d'emplois : pas de salariés, mais des indépendants en fonction des besoins
Philosophie : aucune. Mon métier est créatif, chaque projet, chaque entreprise, c’est nouveau et dans ce contexte, l’essentiel est de savoir écouter le client.
Coordonnées :
Exit21 c/o Workspaces 264 Avenue Van Volxem 1190 Bruxelles 02-542.61.69
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